L’escale déjeuner au Vanilla Café Juste après la sortie de Rivière-Noire, à 5 minutes des Villas, un endroit privilégié que les initiés de la région se partagent : Vanilla Café, un magnifique jardin de tamariniers, longaniers et autres banians où l’on déjeune (et petit-déjeune et dîne depuis peu) sous l’ombre bienveillante des arbres. C’est même le seul endroit de la région à offrir ce cadre extrêmement agréable pour un déjeuner gourmand dans un esprit brasserie, mais sans chichis en plein air. L’accueil y est chaleureux et convivial. Attaquez sans tarder par le thé glacé à la menthe, rafraîchissant en été. Ici, pas d’alcool servi, mais vous pouvez amener le vôtre. La maison propose des salades composées délicieuses et copieuses, des burgers, des sandwichs, des paninis, des plats locaux… On y croise des groupes de lectrices acharnées venues partager leur trouvaille du moment, des familles avec bébé dormant tranquillement à l’ombre, bercé par une douce brise. On peut se poser dans la quiétude la bibliothèque avec un bon livre ou boire un verre au bar en palettes. Avant de partir, visitez la boutique d’artisanat Vanilla Village où les artistes du coin et de l’ile exposent des produits hors circuits commerciaux pour toutes les bourses.

Keïvan Cadinouche, l’insulaire en noir et blanc Entre la baie de Tamarin où il pratique le surf et le paddle, et les îles de l’océan Indien qu’il affectionne, ce photographe franco-mauricien trimballe son appareil argentique pour immortaliser des tranches de vie, des instantanés de quotidien, sublimés par le grain particulier des cristaux d’argent sur la pellicule. Depuis plus de 15 ans, en sac à dos et au moyen de transports hétéroclites, il traque l’intemporalité sur les pistes poussiéreuses de Madagascar, dans les rues d’un village côtier de Zanzibar, dans les vallons desséchés de Rodrigues… Partager des moments de vie, échanger malgré la frontière de la langue, capter l’instant de vie qui devient œuvre en noir et blanc. C’est pourtant son île qui l’inspire le plus, Tamarin où il vit, ses villages paisibles où la vie s’écoule sans à-coups, ses petits métiers qui ont déserté les villes, ces instants de grâce ou l’homme et la nature sont sans artifices. Auteur de nombreuses publications et expositions, Keïvan Cadinouche vend ses tirages en séries limités à travers le monde via son site internet, et vous pouvez aussi le suivre sur sa page Facebook.

La Tourelle de Tamarin Sa découpe douce et arborée est l’autre signature de Tamarin. Cette montagne de 552 mètres à son point culminant offre une sortie trail agréable et de difficulté moyenne aux amateurs de randonnée découverte. (Le site étant privé, la permission des propriétaires pour l’accès est nécessaire mais jamais refusé). Muni de bonnes chaussures et d’eau, démarrez tôt la balade de 2 heures au cœur de Bélougué, un morcellement privé. On longe un sentier arboré avant de traverser un sous-bois dans lequel on franchit les clôtures en escaladant de pittoresques échelles en bois. Ca grimpe pas mal pendant une demi-heure, histoire de se mettre en jambes. Mais déjà, l’effort paye, car Tamarin commence à se dévoiler. On y découvre toute la baie, de Dale le mythique spot de surf, à Wolmar, avec ses premiers hôtels. On y voit la rivière serpenter entre les frondaisons boisées avant de se jeter dans la mer. On continue à grimper à flanc de montagne, entre rochers escarpés et végétation plus clairsemée. Dernier effort, voilà le sommet et son époustouflant panorama sur l’intérieur des terres, toute la côte Ouest jusqu’au Morne et surtout, derrière soi, les Gorges et le Parc national. Un paille en queue déchire l’azur du ciel d’une voile blanche, une brise vous rafraichit la nuque : savourez l’instant.

Eric Triton, Bluz dan mwa* On l’a longtemps croisé adossé à un filao, face à la baie. Sa tente plantée s’ouvrait sur la mer. Sa guitare et lui paraissaient goûter le même plaisir simple de la contemplation. Et puis, quelques personnes le reconnaissaient et venaient le saluer. Éric souriait, la guitare retrouvait naturellement ses mains et sa voix puissante et reconnaissable entre toutes, s’élevait. Le fils du sol aime camper et pêcher à Tamarin, qui le lui rend bien. Tamarin  Laba dan lwes  Kot soley al kouse  Pli zoli ki Grand-Baie Ena labe Tamarin  Laba dan lwes  Kot soley al kouse  Zoli vag pou serfe  Marsel kapav rakonte…   Là-bas dans l’Ouest Là où le soleil va se coucher Là-bas dans l’Ouest Il y a la baie de Tamarin Là-bas dans l’Ouest Où le soleil va se coucher De belles vagues pour surfer Marcel pourrait en témoigner… L’excellent guitariste et chanteur, fier de sa citoyenneté mauricienne, se revendique aussi de l’Humain, et chante en créole, en français ou en anglais. Éric Triton, musicien à la carrière internationale, a redonné ses lettres de noblesse à un séga souvent trop commercial, en y mêlant les sonorités riches du blues et du jazz. *(Le Blues en moi) / Crédit photo : « Music in Africa »

Envie de pittoresque et d’authenticité ? Prenez un grand bol d’air frais et de nature avec une balade rafraichissante dans les hauts de la côte ouest de l’île Maurice. Empruntez la jolie route à lacets qui serpente dans une nature exubérante et découvrez un panorama époustouflant sur le lagon du Morne et sur l’intérieur de l’île. Autour de ce village retiré, plusieurs lieux d’intérêt à explorer lors d’une journée 100% mauricienne, entre accueil chaleureux, cuisine traditionnelle, curiosité géologique, cascade et arôme enivrant des rhums locaux.     Prendre de la hauteur La ravissante route de montagne sinue entre les verts mordorés de la forêt de Chamarel. Prenez de l’altitude pour découvrir ces étendues boisées qui font partie du parc national des Gorges de la Rivière-Noire. La prudence s’impose si vous conduisez, avec quelques virages en épingle. Il arrive que des singes, les macaques locaux, traversent rapidement la route. Après une dizaine de minutes, garez-vous au point de vue et laissez-vous prendre au charme majestueux du panorama à vos pieds. Autour de vous, le vert émeraude de la forêt s’estompe peu à peu, laissant place au vert tendre des cannes à sucre puis au turquoise du lagon de Rivière-Noire et du Morne. La célèbre montagne vous tourne le dos et semble plonger vers le sable blanc de sa belle plage publique.  Juste à côté du point de vue, le restaurant Le Chamarel vous accueille le temps d’un délicieux café cultivé localement. Vous voilà parés pour la suite de vos activités.   A la rencontre des habitants de Chamarel Paisible et à l’écart du tumulte, le petit village de Chamarel, à vingt minutes des Villas de Marguery, semble enroulé sur une boucle. De petites maisons parsèment la rue principale. Garez-vous et allez explorer à pied les alentours. L’isolement du village lui préserve sa part d’authenticité et les habitants sont accueillants et d’une grande gentillesse. Ici, la terre est généreuse et la pluie fréquente. Voilà pourquoi vous trouverez de nombreuses plantations de fruits et de légumes tout au long de la route. Le village abrite aussi quelques artisans et artistes, allez encourager l’artisanat local. Haut-lieu du mouvement rastafari, vous croiserez certainement d’authentiques rastas vivant en communauté et très heureux de vous expliquer leur mode de vie.   Les belles surprises de la cuisine créole à Chamarel L’endroit devenu touristique, des tables d’hôte et de petits restaurants se sont ouverts, proposant une cuisine locale aux accents épicés, sans prétention gastronomique mais purement mauricienne. Y manger, c’est d’une part savourer une cuisine locale, d’autre part, contribuer à l’effort économique de développement de cette région isolée. Nombre de pêcheurs vivant au village, la pêche du jour vous réservera de belles surprises. Ne boudez pas votre plaisir en dégustant des currys poulet ou zourite (poulpe) en saison et appréciez les légumes locaux à la mauricienne. Les Terres des Sept couleurs Lieu incontournable, les Terres des Sept Couleurs sont un phénomène géologique unique au monde. L’oxydation et la nature des minéraux de cette région offrent une palette de couleurs impressionnantes. Ces dunes de terre joliment vallonnées ne sont plus directement accessibles depuis quelques années mais un tour circulaire permet de les surplomber et de les admirer. On peut d’ailleurs acheter des petites fioles en verre contenant les fameuses terres en couches en souvenir. (https://www.chamarel7colouredearth.com/fr )  En plus des Terres, le lieu abrite également des tortues géantes de type Aldabra. Pour y accéder, longez la superbe cascade de Chamarel aisément accessible, dont les eaux revigorantes attirent les baigneurs par temps chaud. Pour des sensations fortes, direction le Parc Aventure de Chamarel avec son accrobranche et ses ponts suspendus au-dessus de magnifiques paysages.   La Rhumerie de Chamarel, entre tradition et modernité La Rhumerie de Chamarel avec sa vieille cheminée vous permet de découvrir le processus de distillation des fameux rhums locaux, dont certains sont à base d’ ananas venus des champs environnants. On y découvre les secrets de distillation, les différents ingrédients nécessaires, le processus de vieillissement et surtout, on peut déguster (avec modération) les différents rhums locaux au cours d’une visite guidée (https://www.rhumeriedechamarel.com/ ). C’est l’occasion de ramener quelques bonnes bouteilles comme cadeaux !  Chamarel tient toutes ses promesses de dépaysement et d’authenticité, pour une belle journée d’exploration et d’activités passionnantes.

La boîte à livres de Tamarin Peu de voyageurs s’embarquent sans livre ou magazine. Après tout, la quintessence des vacances à l’ile Maurice n’est-elle pas l’apologie du farniente, illustré par un transat ou une serviette sur lequel on gît alangui au soleil, un bon roman à la main ? Et si vous faisiez partie de la belle chaine solidaire du partage de la culture ? Venez découvrir et enrichir la boîte à livres située à moins de trois minutes à pied des Villas, au supermarché du coin. L’idée a germé en Europe, s’est disséminée en Afrique et a touché l’île depuis l’année dernière. Ramenée d’Angleterre par deux jeunes surdoués très ouverts à l’altruisme, la boîte à livres est disposée dans un endroit très fréquenté. On y prend, on y laisse un livre, un magazine. L’idée est que la culture soit accessible au plus grand nombre et de façon gratuite. A Tamarin, c’est un groupe de copines passionnées, le « Kolektif Livr’Tamarin » qui gère la boîte et en assure le ravitaillement permanent. La très grande mixité sociale et culturelle de Tamarin permet à tout un chacun de faire plaisir et se faire plaisir : les enfants du village qui y trouvent des magazines ou des livres d’école, les personnes n’ayant pas les moyens, les « bibliovores », les curieux…  Allez y déposer votre encombrant roman, découvrez des livres en français, créole, anglais, allemand ou suédois et faites partie de la chaîne du partage. Crédit photo : Bettina Cardinouche

La marche sur le feu On peut y assister entre janvier et février à Beaux-Songes, à quinze minutes des Villas. Très impressionnant parce qu’empreint de piété et de ferveur, le Theemedhi (ou marche sur le feu) fait partie des cérémonies religieuses de la communauté tamoule, en l’honneur de la déesse Amen. Acte de foi et de purification, la marche sur le feu a été précédée d’un carême végétarien afin de préparer son corps et son esprit. La cérémonie débute par des prières au temple adjacent abondamment décoré, puis la procession se dirige au bord du tapis de braises. Au milieu des prières et incantations, des chants et des tambours, des senteurs entêtantes de l’encens, point de liesse, les visages sont graves et concentrés, les lèvres murmurent des promesses. Les hommes sont souvent torse nu, ils portent des offrandes, les femmes tiennent souvent un jeune enfant dans les bras. Le jaune et l’orange dominent, tranchant sur le gris des braises. Le prêtre bénit les premiers fidèles qui s’avancent sans hésiter et traversent le tapis de braise sans autre expression qu’une intense concentration. Nombre de promesses faites à cette occasion sont éprouvées par la foi. Un petit bassin de lait apaise les pieds après l’épreuve et conclut le rituel de purification. Une magnifique cérémonie à vivre si vous avez la chance d’être à Maurice durant cette période.